Quelques traitres avaient ete fusilles, le rougeaud de Sarrelouis, le jeune fou de Grenoble.
La foule avait aussi massacre le marechal Brune celui qui s’etait fait parait-il des moustaches au milieu des poils du conin de la duchesse de Lamballe.
Notre presence des etrangers nous pesait evidemment, mais la discipline avait repris le dessus et ils etaient devenus plus corrects.
Par contre une situation economique n’etait pas excellente et malgre le bon salaire de Nicolas nous avions du mal a remplir J’ai marmite.
Il avait fera froid, il avait beaucoup plu et les moissons n’etaient pas toutes rentrees en octobre.
Divers paysans ont aussi laisse leur avoine au sein des champs. Notre bon roi a donne 1300 francs de sa cassette personnelle pour des indigents.
Heureusement nous n’en faisions nullement part, j’aurais eu bien trop honte.
Notre cure Nicot tentait de reprendre ses ouailles en mains, mais persuader Nicolas ou le frere de faire leurs Paques tenait en gageure.
Ces deux la ne voulaient pas retomber sous J’ai coupe des curaillons et malgre l’integralite des processions et la tentative de reprise en mains des ames, eux et beaucoup d’autres hommes ne reprirent le chemin une haute religiosite.
Nicolas n’avait aucune fierte a louer 1 banc a l’eglise et il se moquait bien de ceux qui avaient votre pretention. Non, lui le dimanche c’etait a la table du cabaret qu’il entendait Dieu.
Mon berger etait le diable incarne et physiquement en vieillissant il lui ressemblait.
L’annee 1816 pantalon en l’ensemble de points catastrophique comment fonctionne blackfling, ainsi, en 1817 le prix du pain avait considerablement augmente, c’en etait presque insupportable et sur la place du village en mai l’orage en revolte a fera trembler des autorites. On s’est rassembles, on a hurle et on a dirige une colere aupres du chateau de l’ Aulnoy Renault qui appartenait a notre maire Monsieur Chardon et a la Bonnerie une grosse ferme. On a tout pille, tout saccage, seulement l’emeute etait importante et les autorites firent appel a toutes les cuirassiers d’la vais garder pour abriter nos marches et on arreta des meneurs.
Nicolas fut promptement interpelle, forcement a toutes les premieres loges celui la. Ses convictions Bonapartiste etaient beaucoup connues , il allait surement payer Afin de les autres.
A Chateau Thierry dans le marche les gardes ont tire sur la foule, c’etait evident, votre n’etait gui?re arrive sous Napoleon.
Mais une bon Louis fut magnanime et amnistia des insurges, mon Nicolas revint la queue entre les jambes et absolument jamais gueri de sa revolte. En attendant nous les pauvres, on mangeait de l’avoine, heureusement des secours arriverent et monsieur Chardon put distribuer legerement d’aumones royales.
Concernant le bien de l’ensemble de monsieur le maire fit paver le chemin qui menait de Verdelot a Villeneuve, paves de misere pour le propre interet disait Nicolas.
Sophie Francois Isidore Groizier
Commune de verdelot departement en Seine et Marne
Je venais d’avoir 15 ans et j’etais l’aine d’une fratrie, nous etions comme bon nombre d’autres une famille recomposee ; ma tante nous avait quittes prematurement a l’age de 32 ans, je ne me rappelle plus d’elle car je n’avais que trois ans quand elle reste morte.
Papa s’etait remarie un mois apres le deces ma maman avec une femme dont je ne me souviens plus non plus car i§a reste morte 9 mois plus tard.
Mais mon pere qui decidement ne pouvait guere rester un moment tout seul se remaria pour la troisieme fois deux mois apres le deces de sa deuxieme epouse.
Pour resumer il s’etait marie trois fois en un an, belle performance bien ainsi.
Ma belle mere se nommait Marie Victoire Profit et cette dernii?re avait donne trois meufs et un fils a mon pere.
Helas Afin de eux mon demi frere Alexandre etait fond a l’age d’un an et ma demi s?ur Josephine egalement.
Nous etions donc une petite famille de trois enfants, mes s?urs avaient respectivement 8 et 3 ans. Ma belle mere j’imagine, me considerait comme son fils du moins c’est l’impression que j’en ai gardee.
Papa etait compagnon tuilier et travaillait a la tuilerie de l’ Aulnoy Renault, j’aimais ce grand monsieur qui chaque matin partait avec sa besace sur le dos et ne revenait que vraiment tard le apri?m.
Rassurez-vous la tuilerie etait a deux nullement du hameau de Pilfroid ou nous demeurions et je pouvais ainsi aller l’observer pendant qu’il travaillait. Il acceptait aussi parfois que je le rejoigne pour partager le casse croute. Je m’asseyais alors fierement parmi ces hommes rudes et je les ecoutais raconter un life et leurs exploits. Mon pere etait plutot silencieux mais souvent rigolait a gorge deployee de quelques betises.
Notre tuilerie ne fonctionnait que d’Avril a Juillet aussi mon pere comme les autres hommes se louait Afin de les gros travaux, tous a vrai dire etaient polyvalents et personne ne restait a ne pas grand chose Realiser.
Moi J’ai voulu devenir tuilier comme le pere mais lui pensait que je devrais suivre la trace du grand pere Jean le colporteur. Il disait que i§a rapportait plus et comme les oncles pratiquaient ce negoce il m’eut ete facile de lire leur trace.
J’avais ete a l’ecole de monsieur Berthemet, j’etais donc un petit privilegie car je savais lire et ecrire. Enfin ceci c’est la belle maman qui le disait. Elle disait aussi que c’etait pitie de perdre son temps assis via un banc a tracer des lettres alors qu’on pouvait aider ses parents.
Nous vivions au hameau de Pilfroid, la population y formait une sorte de communaute. Les hommes travaillaient dans les memes fermes, les femmes poussaient la brouette jusqu’au lavoir ensemble et nous la jeunesse on grandissait en s’ebattant au sein des memes lieux. Si vous alliez tirer de l’eau au puits il y avait 1 voisin, si vous posiez culotte il n’etait jamais rare de vous faire surprendre. Cela allait quand c’etait 1 copain ou 1 homme mais quand c’etait une fille alors l’humiliation etait profonde.
Nous savions tout, les menstrues de l’une, la fausse couche de l’autre, la volee qu’un tel venait de se prendre par le pere. Les engueulades entre epoux, les violences conjugales, nous participions a ces remue-menages avec plaisir quelquefois tant la situation etait comique et parfois avec tristesse si les bornes etaient depassees.
La regle etait de ne se meler de rien mais c’etait complexe.
Depuis quelques temps deja j’etais tuilier, Papa m’avait emmene aussi que j’avais douze annees. J’etais un privilegie car d’autres etaient au bricolage depuis beaucoup plus longtemps.
J’me considerais comme 1 homme, bien qu’aux yeux des miens je ne n’etais qu’un enfant.
Ah oui j’oubliais mon pere se prenommait Christophe, je crois bien que c’etait le seul homme de la commune qui portait ce prenom, surement une originalite de mon grand-pere le marchand forain.